Il y a un mois environ, je publiais un article sur ce sujet dans mon Blog.
Il y a deux semaines, j’étais invitée à travailler dans un groupe de réflexion sur le développement de l’entrepreneuriat féminin par la Ministre de l’égalité Femmes Hommes Marlène SCHIAPPA.
L’entrepreneuriat féminin, c’est un de mes « dadas » depuis la création des Pionnières devenues Les Premières et autres diversifications, ramifications et essaimages bien utiles à notre société.
Après le tour de table et avoir écouté l’ensemble des propositions des femmes têtes de réseau, j’ai proposé à la Ministre de mettre en place un fonds dédié à l’entrepreneuriat féminin concentré sur le Seed, l’Amorçage, le Démarrage des projets. Les premiers capitaux au moment où le risque est le plus fort, le moins prisé par les fonds d’investissements.
Cette proposition a fait « TILT ». La ministre et le directeur de Cabinet travaillent déjà sur ce sujet de financement. Avec Ambition, avec Engagement et en s’associant les partenaires utiles ! L’idée de concentrer nos efforts sur le fonds d’amorçage pourrait avoir un impact rapide (cinq ans environ) pour démultiplier le nombre des femmes détentrices de grosses PME et ETI. Celles que nous souhaitons financer n’existent pas encore. Pourquoi ? Parce qu’elles n’ont pas été financées en amont pour accélérer et faire grossir leur activité. Pourquoi ?
Parce que les financements privés en equity sont encore majoritairement décidés par des hommes.
Parce que les financements à l’innovation sont majoritairement dédiés à de la deep innovation. Celle qui se délocalise ensuite pour aller là ou les fonds d’investissements sont plus gros encore.
Parce que les femmes ou les équipes mixtes, sont plus présentes sur une innovation de services qui crée de l’emploi local, de la proximité.
Parce que l’effet de levier sur le rendement des capitaux est moins volatile et plus durable, plus ancré dans le territoire. Même lorsqu’elles utilisent le digital, la data aussi bien que les hommes, les données restent au service de l’humain, de l’équilibre.
Je me souviens d’un des premières licornes Française qui après avoir empoché toutes les aides d’état, puis de jolis montant de capitaux en Equity français s’est revendue des ponts d’or à des japonais. Je voudrais savoir combien d’emplois de cette « succès story » soutient en france aujourd’hui et combien demain? La presse est discrète sur ce sujet. Pas de femmes au capital. Pourtant les vrais gagnants de l’histoire étaient les actionnaires. L’état est le grand perdant. Il a subventionné sans retour sur la création d’emplois durables. L’état, c’est nous les femmes et les hommes de ce pays.
Je vous propose un deal. Si les 8 000 entrepreneuses patronnes de PME et d’ETI devenaient 80 000 ? Si les 3% de patronnes de PME et ETI existantes devenaient 30% du total de nos PME soit le taux d’entreprises au féminin qui se créent chaque année depuis de nombreuses années ? Combien d’emplois pérennes à la clé et combien de points de PNB à gagner ? Quels impacts en faveur de notre société, de notre pays et de sa qualité de vie ?
Ce serait la raison d’Être de ce fond d’amorçage dédié à l’entrepreneuriat féminin « inclusif ». Nous pourrions ainsi établir la mesure incontestable de sa performance .
Je suis confiante, les astres s’alignent. Tout est question de « momentum », d’engagements communs, de belles rencontres.
La rencontre que nous a proposé la Ministre Marlène Shiappa était de celles-là !